• Koshôgatsu

     

    Koshôgatsu 

     

    Koshôgatsu

     

    Le Koshôgatsu, célébré le 15 janvier, pourrait se traduire par « Petit Nouvel An », en opposition bien sûr  au Oshôgatsu (お正月), « Grand Nouvel An » du 1er janvier (car oui les japonais fêtent deux fois le Nouvel An : quand on aime on ne compte pas >o<)

     

    Le début d’année regorge de coutumes et traditions au Pays du Soleil Levant, parmi lesquelles le Hatsumôde (初詣), la première visite du temple, que vous avez croisé à de multiples reprises au cours de vos lectures j’en suis sûre (de nombreuses scènes de mangas me reviennent en mémoire quand j’y pense : Private Prince, Sawako, Love so life, Strobe Edge, Crimson hero, la Fleur du démon, et bien d’autres…).

     

    Koshôgatsu 

    Le Koshôgatsu est par contre moins connu des étrangers mais tout aussi important pour les japonais.

     

    Alors qu’il est de coutume de prier pour la chance et le bonheur personnels lors de l’Oshôgatsu, les vœux et prières du Koshôgatsu sont plutôt tournés vers l’abondance des récoltes pour l’année à venir.

     

    Au cœur de toutes les attentions, ou en l’occurrence des vœux et prières, on retrouve le Kami Toshigami (年神), littéralement « le Kami de l’année », la divinité qui est reçue et adorée dans les maisons lors des Fêtes du Nouvel An. Son apparition est le présage d’une bonne récolte tout au long de l’année, et afin d’honorer cette divinité les familles japonaises lui réserve, dans leur maison, un autel spécial sur lequel sont déposés des offrandes de produits de la mer, de la montagne et des champs.

     

    Ces autels sont souvent décorés de shimenawa (注連縄), une corde sacrée constituée de torsades de paille de riz et tressée de gauche à droite, qui sert à délimiter le domaine du kami, et donc à le protéger de toute pollution extérieure.

     

    Koshôgatsu

     

    A cela s’ajoute les Kagami mochi, « gâteau miroir », fabriqué à partir de deux mochi, le plus petit étant placé sur le plus grand tel un bonhomme de neige, et d’un daidai, une orange amère japonaise, le tout surmonté d’une feuille.

    Il est censé protéger le foyer de tout incendie au cours de l’année.

     

    Koshôgatsu

     

    La tradition veut qu’au matin du Koshôgatsu soit dégusté l’azuki gayu, un porridge de riz  aux haricots rouges azukis tant appréciés des japonais. Un petit rituel accompagne ce  plat : le toshiura (年占): des petits cylindres de bambou sont placés dans le porridge lors de sa cuisson, puis enlevés une fois le riz cuit. On regarde alors la quantité de riz restée à l’intérieur des bâtonnets, et plus il restera de riz, plus la récolte sera fructueuse.

     

    Koshôgatsu

     

     (Et je vous donne encore la recette, si l'envie vous prenait de goûter cela.)

     

    Koshôgatsu

     

     Très souvent, à cette occasion, les maisons sont décorées de Mayudama (繭玉), des branches de bambou ou de saules où sont accrochés des petits mochis en forme de cocons blancs, entre lesquels sont disposées de petites pièces d’or appelées Koban (小判), ou tout autre objet pouvant porter chance.

     

    Koshôgatsu

     

     Koshôgatsu