• O-bon

     

    Le Ô-bon (ou Bon) est la fête japonaise qui honore les ancêtres et qui se tient sur 3 jours.
     
    La date de départ varie selon les régions du Japon puisqu'à l'origine, il était célébré le 15e jour du 7e mois du calendrier lunaire, depuis remplacé par le calendrier grégorien. (Ce dernier disposant de 29 jours de moins que le calendrier lunaire, les dates s'en sont trouvées modifiées). Certaines régions ont choisi de conserver la date originelle et d'autres ont choisi de l'adapter. Du coup l'Ô-bon est célébré à 3 dates différentes, selon l'endroit où vous vous trouver :
    - du 13 au 15 juillet, le Shichigatsu Bon ("Bon en juillet") basé sur le calendrier lunaire, pour le sud du Kanto et le Tôhoku.
    - du 13 au 15 aôut, le Hachigatsu Bon ("Bon en août"), basé lui-aussi sur le calendrier lunaire mais décalé pour compenser la perte des 29 jours, est le plus répandu.
    - et enfin le Kyu Bon ("Vieux Bon"), célébré comme à l'origine le 15e jour du 7e mois, et dont la date de début varie donc d'année en année (année bissextile oblige), surtout choisi par le nord du Kanto, Chûgoku, Shikoku et les iles du Sud-ouest.
     
     
    Lors du Ô-bon, les familles accueillent les esprits de leurs aïeux dans leur maison, leur rendent hommage et les remercient pour leurs sacrifices. Cette fête à lieu à cette période car on dit que le mois d'août est le « mois des fantômes »,  seule période où les morts peuvent retourner sur terre.

    Le premier jour, des « feux de bienvenue » (mukae-bi en japonais) sont allumés à l’entrée des maisons afin de guider les esprits des êtres chers disparus. A l’origine ces feux étaient en fait des feux de bois de chanvre, désormais remplacés par des lanternes. A l'intérieur des maisons, des moines bouddhistes chantent des sûtras face aux shoryodana («autels des âmes»), sur lesquels des offrandes sont déposées.

     

     

    Ces jours de recueillements sont un moment de réjouissance et de partage : les japonais se réunissent en famille, beaucoup en profitent d'ailleurs pour retourner dans leur ville ou village natal. Des danses traditionnelles appelées Bon Odori accompagnent également ce festival. (comme la plupart des évènements au pays du Soleil Levant.)

    Le 16 août, c’est le moment de dire au revoir aux défunts. « Des feux du retour » (ou Okuribi en japonais) sont alors allumés afin d’éclairer le chemin des esprits vers l’au-delà et leur souhaiter bon retour. La plupart du temps cet au revoir se fait grâce à des lanternes en papier (appelées Tôrô Nagashi) que les familles laissent dériver sur les fleuves. Vous avez sûrement dû croiser ce type de scène au cours de vos lectures de mangas shôjos (moi en tout cas cela m’en rappelle quelques uns.)

     

     

    Voilà, pour le petit point culturel de la semaine, je vous invite à aller voir les magnifiques photos d’Ô-bon que vous pourrez trouver sur le net. Je trouve vraiment cette cérémonie magnifique et poétique, comme d’ailleurs beaucoup de traditions nippones, et vous ?