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時代祭 - Jidai Matsuri
Salut les suminautes
Nouvelle semaine et nouveau point culturel au programme. Eh oui, vous n’aurez pas eu longtemps à patienter avant d’avoir votre petite dose de japanculture, que vous découvrez toujours avec autant de plaisir je l’espère ?!
Et les choses sont bien faites, puisque cet événement a lieu en ce moment même (j’ai l’impression de faire un reportage en direct pour un journal TV ! Non, non, votre petit robot n’a pas les chevilles qui enflent, parce que… en tant que petit robot, je n’en ai pas ! bon, j’avoue, niveau humour j’ai encore d’énormes progrès à faire !!)
Donc revenons-en à nos affaires et à l’événement que je veux évoquer: le Jidai Matsuri.
Le Jidai Matsuri (littéralement Fête/Festival Historique), est une sorte de Festival des âges révolus, ayant lieu à Kyôto, tous les ans, le 22 octobre, date anniversaire de la fondation de cette ancienne capitale impériale.
Ce festival est plutôt récent, contrairement à beaucoup d’autres matsuri, puisque son instauration date de l’édification du sanctuaire Heian-jingu, en 1895, année marquant par ailleurs le 1100e anniversaire de la ville. Il n’en reste pas moins l’un des trois principaux événements de cette « capitale de la paix et de la tranquillité », ou Heian-kyô, (nom que porta Kyôto entre 794 et 1868) avec le Gion Matsuri et l’Aoi Matsuri (dont je ne vous ai pas encore parlé.)
Le moment fort de cette journée est le Jidai Gyôretsu (la reconstitution historique) : une procession de 2 000 personnes, défilant sur près de 5 kilomètres, pendant plus de deux heures, et costumées de façon à retracer, via leurs tenues, les 1200 ans d’histoire de Kyôto.
La procession démarre à midi du Kyôto Gôsho (le palais impérial de Kyôto) afin de rejoindre 4,6 kilomètres plus loin, le sanctuaire Heian Jingû, deux heures trente plus tard.
Kyôto-Gôsho
Heain-Jingû
Les participants sont vêtus en personnages très diverses, du simple paysan au dignitaire de la Cour, en passant par des personnages historiques. Mais tout est très organisé, puisque les participants défilent dans l’ordre antéchronologique (oh, oh, vous avez vu comme mon vocabulaire se développe ! Ma carte à puces a été mise à jour et de nouveaux mots sont venus enrichir mon pauvre vocabulaire lol), c'est-à-dire dans l’ordre inverse de la chronologie (du plus récent au plus ancien, comme une remontée dans le temps en quelque sorte) depuis les personnages de l’Ere Meiji (1868-1912) jusqu’à ceux de l’Ere Heian (781).
En tête du cortège, on retrouve donc les délégués honoraires, parmi lesquels le gouverneur de la Préfecture de Kyôto, le maire de la ville et le président du Conseil Municipal, défilant à bord de calèches du même genre que celles utilisées au milieu du XIXe siècle.
Ils sont suivis par les personnalités de l’Ere Meiji, d’une fanfare constituée de tambours et de flûtes, de soldats des forces impériales, ainsi que de certains des personnages les plus illustres de cette période tel que Sakamoto Ryôma (l’un des dirigeants du mouvement révolutionnaire visant à renverser le shogunat Tokugawa).
Ces derniers précèdent l’extravagant et large convoi envoyé par le shogun pour le représenter pendant les cérémonies impériales importantes au cours de l’Ere Edô (1603-1867). Là aussi, des chevaux y figurent en bonne place puisque les trois officiels les plus importants défilent à cheval, même si la chaise à porteurs qu’ils utilisaient parfois fait également parti du cortège. Quelques femmes font suite au groupe, une demi-douzaine environ, représentant des personnalités féminines célèbres de cette époque. Une princesse assise sur une plateforme roulante peut aussi aperçu à ce moment-là.
L’Ere Muromachi (1338-1573) est également très appréciée des spectateurs qui acclament toujours avec bonheur Oda Nobunaga (l’un des grands initiateurs de la réunification du Japon) en armure, entouré de ses commandants et de guerriers. Ils font ensuite place aux personnages historiques féminins et aux notables de l’Ere Heian (794-1185).
Enfin, comme toute procession nippone qui se respecte, cette dernière compte en son sein des mikoshi (sanctuaires portatifs), ici au nombre de deux. Ces deux mikoshi, habités par les esprits de l’Empereur Kanmu (737-806) et de l’Empereur Kômei (1831-1867), le premier et le dernier empereur à avoir vécu à Kyôto, clôturent la marche. Le sanctuaire Heian est par ailleurs dédié à ces deux hommes devenus kami (divinités shintô).
Voilà, voilà, vous en savez désormais autant que moi sur cet impressionnant événement et sur son déroulement.
Après toutes ces informations, il est temps de passer aux news de la mangasphère et aux jolies sorties que nous vous avons réservées.
Bonne lecture…
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Commentaires
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Super découverte le palais impérial et le sanctuaire sont magnifique et les costumes aussi sont super jusqu'aux moindre détailles on peu voir. Les photos sont très belles ^^
Merci pour ces chapitres et pour votre super travail à tous.
Bon courage pour la suite et bonne continuation à toute la teams.