• Hachikô

     

    La Légende d'Hachikô

     

    Hachikô est archiconnu au Japon où il symbolise la fidélité dans toute sa beauté. Ce chien, a en effet marqué la mémoire de nombreux japonais et est désormais connu au-delà des frontières nippones.

     

    ハチ公

     

    Né en 1923, ce chien de race Akita Inu avait pour maître un professeur d’agriculture dénommé Hidesaburô Ueno. Une relation très forte les liait et chaque matin, Hachikô accompagnait son maître à la gare de Shibuya afin que celui-ci prenne le train qui le menait à l’Université Impériale de Tôkyô où il enseignait.

     

     

    Le même rituel se répétait à son retour, puisque chaque soir, Hachikô, fidèle au poste, venait attendre son maître à la gare, à l’heure où le train du retour de son maître arrivait.

    Ce rituel dura deux ans, jusqu’au jour où Hachikô attendit Hidesaburô en vain, ce dernier ayant péri d’une crise cardiaque sur son lieu de travail, ne pouvant ainsi plus honorer leur rendez-vous quotidien.

     

    ハチ公

     

    Ce triste événement qui aurait dû marquer la fin de cette routine, n’entama en rien la fidélité d’Hachikô, puisqu'il continua, malgré tout, à venir attendre son maître chaque soir, par tout temps, à l’heure d’arrivée du train, et ce pendant presque dix longues années. Il avait pourtant été recueilli et adopté, mais il continuait de s’enfuir chaque jour pour honorer le rendez-vous pris avec son Hidesaburô.

     

    ハチ公

     

    Les passants et voyageurs de la gare observèrent ce manège et, émus par la persévérance et la fidélité du chien, se prirent d’affection pour ce dernier. L’histoire commença à se répandre dans la région, puis dans tout le Japon lorsqu’un journaliste eut vent de cette extraordinaire fidélité et y consacra un article qui fit grand bruit.

     

      

    Hachikô fut alors affublé du surnom « chûken » (忠犬, chien fidèle) et une statue de lui en train d’attendre fut alors érigée en son honneur, à la gare de Shibuya, en 1934 (elle fût refondue pendant la Seconde Guerre Mondiale pour que son métal soit réutilisé, mais fut par la suite remplacée par une nouvelle statue en 1948).

     Hachikô rendit l’âme en 1935 des suites d’une maladie, aux abords de la gare, et une partie de ses restes furent même empaillés et sont désormais exposés au Musée nationale de la nature et des sciences de Tôkyô, tandis qu’une autre partie fut, quant à elle, placée près de la tombe de son maître tant aimé.

     

     

    Le 8 mars 2015, à l’occasion des 80 ans de sa disparition, une nouvelle statue d’Hachikô fut inaugurée à l’Université de Tôkyô mais cette fois il y est sculpté aux côtés d’Hidesaburô, leur permettant ainsi d’être enfin réunis pour l’éternité.

     

     

     Il est tellement connu au Japon, qu’il fait partie de la culture populaire japonaise et que l’on peut en entendre parler aussi bien dans la littérature, que dans le cinéma (deux films, un japonais et un américain, lui ont été consacrés), dans les mangas (notamment dans Nana, où l’une des Nana est surnommée Hachikô/Hachi), les jeux vidéo, les animés…

    Magnifique histoire, non ?